Au moment où ils ont mentionné la lamination sans solvant et la technologie PCR aux côtés de leur taux de livraison à temps de 98,7 %, quelque chose a cliqué. Ce n'était pas une rétrospective. C'était une histoire de transformation qui se cachait en pleine vue.

L'histoire était déjà là

En pré-production, on a cartographié leurs points de discussion sur un tableau blanc. Principes fondateurs de qualité et de fiabilité. La crise environnementale de l'industrie forçant l'innovation. Intégration de la durabilité dans leur identité fondamentale. Vision d'avenir construite sur ces fondations.

Structure classique en trois actes.

On ne forçait pas un scénario sur une vidéo corporative. On révélait le parcours du héros qu'ils vivaient sans s'en rendre compte.

La plupart des entreprises organisent leur contenu comme une brochure : Notre histoire, Nos valeurs, Nos services. C'est comme ça qu'on catalogue l'information. Ce n'est pas comme ça qu'on touche un public.

La structure en trois actes crée de l'élan. Au moment où les spectateurs arrivent au troisième acte et voient la vision future de Propals, ils ne sont pas juste informés. Ils sont investis.

Le langage visuel crée du sens

C'est là que la plupart des vidéos corporatives s'effondrent. Les images d'usine deviennent du remplissage. Coupes rapides, accélérés, juste pour prouver « oui, on fabrique des choses ».

On a fait l'inverse. On a tout ralenti.

Plans macro du processus de lamination. Gros plans de mains inspectant les matériaux avec la même cinématographie qu'on utiliserait pour une publicité de montre de luxe. On a éclairé leur équipement de recyclage PCR comme une sculpture.

Il y a eu un moment pendant le tournage qui a prouvé que l'approche fonctionnait. On filmait des granules de résine recyclée qui se déplaçaient dans le système. Notre directeur photo a suggéré un lent travelling avant avec un éclairage latéral dramatique.

Quand on a regardé la lecture, la directrice de la durabilité de Propals s'est arrêtée et a fixé l'écran. « Je travaille avec cet équipement depuis des années et je ne l'ai jamais vu comme quelque chose de beau. »

C'est à ce moment qu'on a su.

On ne documentait pas juste leur processus. On recadrait comment eux et leur public percevaient la valeur de ce qu'ils font.

La précision technique devient de l'art quand on lui donne l'espace visuel pour respirer.

L'environnement raconte l'histoire de soutien

La vidéo corporative traditionnelle place les cadres dans des salles de conférence avec des arrière-plans génériques. Sûr. Oubliable.

On a placé les gens dans leurs environnements réels où leur histoire s'est déroulée. Le fondateur près de l'équipement original avec la machinerie vintage légèrement floue derrière lui. La direction actuelle sur le plancher de production avec l'activité qui se déroule comme preuve vivante de ce qu'ils disent.

Témoignages clients dans la salle de conférence de Propals avec leurs produits visibles en arrière-plan. On voit le partenariat en action, pas juste en parler.

On a utilisé une faible profondeur de champ et un cadrage intentionnel pour garder le focus sur la personne pendant que leur environnement fournit le contexte. Intime mais ancré.

Un client nous a dit après que ça ressemblait moins à une entrevue et plus à une conversation qui s'est trouvée à être filmée.

L'authenticité sans sacrifier la valeur de production.

Faire des clients des collaborateurs

Amener les clients à faire confiance à des approches non conventionnelles nécessite de leur montrer la différence entre information et émotion.

Avant le tournage, on a créé un tableau d'ambiance visuel. Pas juste de belles images, mais des exemples spécifiques de ce qu'on voulait dire. Configuration d'entrevue corporative standard à côté de notre approche proposée.

Puis on a posé une question simple : « Lequel voudriez-vous vraiment regarder ? »

Mais la vraie conviction s'est produite quand on a expliqué le pourquoi derrière chaque choix. Filmer le fondateur près de l'équipement original n'était pas une question d'esthétique. C'était pour montrer la continuité, que les principes sur lesquels il a bâti l'entreprise sont toujours vivants dans leur opération moderne.

Quand on le présente comme ça, ce n'est pas un choix créatif risqué. C'est de la narration stratégique.

On a aussi intégré un filet de sécurité. On tournerait une configuration à notre façon, et s'ils ne sentaient pas ça, on ferait une sauvegarde traditionnelle.

On n'a jamais eu à utiliser la sauvegarde.

Ludovic Leplatois, VP Technologies et Innovations, Propals

Une fois que les clients voient la première configuration sur le moniteur avec l'éclairage, la composition et l'environnement qui fonctionnent ensemble, ils comprennent immédiatement.

La clé, c'est d'en faire des collaborateurs dans la vision, pas juste des clients qui approuvent le travail d'un fournisseur. Quand ils comprennent que chaque choix créatif sert leur message, la confiance devient facile.

La narration corporative fonctionne quand on révèle le récit qui existe déjà plutôt que d'en forcer un par-dessus. Quand on traite les processus techniques avec la révérence qu'ils méritent. Quand on place les gens dans des environnements qui prouvent leur histoire au lieu d'arrière-plans génériques.

Cette directrice de la durabilité qui voit son équipement comme quelque chose de beau pour la première fois ? C'est ce qui arrive quand on arrête de documenter et qu'on commence à recadrer.